jeudi 12 février 2009

L'association Bassin Minier Unesco


Pendant près de trois siècles, l’industrie charbonnière a façonné un territoire, ses paysages, ses villes, en a forgé l’identité et a durablement transformé les modes de vie. Les nombreux témoignages qu’offre aujourd’hui le Bassin minier de cette activité industrielle, qu’ils soient techniques, sociaux, culturels ou environnementaux, possèdent une réelle force illustrative des bouleversements initiés par l’Industrialisation sur un territoire et sa population. C’est à ce titre que le Bassin minier NPDC présente une valeur exceptionnelle universelle et peut prétendre à une inscription sur la prestigieuse Liste du Patrimoine mondial.

Depuis cinq ans, l’association travaille à la mise en synergie de l’ensemble des acteurs concernés qui ont pu participer à ce travail. Ces années ont aussi été riches en animation et en mobilisation sur le territoire autour de ce projet d’inscription.

La candidature et la dynamique qui l’accompagne apportent une contribution au renouveau du Bassin minier, en favorisant le changement d’image du territoire et en positionnant ce patrimoine minier et industriel au sein de dynamiques de développement local. Un premier dossier a été déposé en octobre 2005 au Ministère de la Culture qui instruit les candidatures pour la France. L’Etat dépose une candidature par an auprès du Comité du Patrimoine mondial de l’UNESCO. Notre dossier pourrait être présenté en 2010 pour une inscription au Patrimoine mondial en 2011.


Les fondements de la candidature du Bassin minier Nord-Pas de Calais :

L’organisation de l’exploitation minière a déterminé une organisation spatiale rigoureuse du travail, à partir et autour des carreaux de fosse. En témoigne aujourd’hui tout un patrimoine technique de la mine (les installations souterraines exceptées) sous la forme d’édifices et d’équipements tels les chevalements, les bâtiments de fosse, les terrils, les cavaliers… Le patrimoine bâti et technique lié aux carreaux de fosse a engendré solidairement et en étroite continuité d’inscription au sol un autre patrimoine architectural : l’habitat minier. Le Bassin minier se distingue ainsi par l’abondance et la diversité des créations patronales dans le domaine des habitations ouvrières et de leurs équipements collectifs. Cet héritage social d’une exceptionnelle ampleur fait du Bassin minier une véritable vitrine remarquablement conservée de 150 ans de politique sociale évolutive.

Ces éléments, aujourd’hui devenus patrimoine, évoquent également la présence inoubliable d’une population ouvrière – des centaines de milliers d’hommes et de femmes – qui a travaillé et vécu en ces lieux et qui demeurent imprégnés d’un ensemble de valeurs, de pratiques, d’attitudes qui ont survécu au sein des populations et qui leur restent propres : culture du travail, solidarité, convivialité, sociabilité, pratiques associatives.

Ce sont aussi les traces humaines et sociales laissées par l’immigration de représentants de 29 nationalités et le Bassin minier du Nord- Pas de Calais se remarque particulièrement par l’effet de creuset social et culturel qui s’y est développé. La mémoire minière, c’est aussi la formation de grands syndicats de mineurs, les grands mouvements de grève qui ont contribué à l’évolution du droit français du travail.

Mais le Bassin minier est aussi et surtout un système vivant (plus de 160 communes, 1,2 millions d’habitants) qui n’a cessé d’évoluer depuis trois siècles au gré de l’évolution des techniques, des courants idéologiques, des luttes…. Inscrit dans le temps et dans l’espace, il continue d’évoluer et constitue avant tout un cadre de vie qu’il ne s’agit pas de figer tel un conservatoire ou un musée à ciel ouvert. Il s’agit de préserver l’identité d’un territoire qui s’est construit sur une activité industrielle et de considérer, à travers une valorisation patrimoniale et dans une logique de développement durable, ces héritages historiques comme autant de nouvelles ressources constructives, qu’elles soient culturelles (Base du 11/19 et Culture Commune, Scène Nationale), sociales (logements sociaux), économiques (nouvelles activités, tourisme), ou environnementales (requalification et aménagement des terrils et des cavaliers).

Par un extraordinaire retournement de valeurs, ce patrimoine hérité de l’exploitation d’une ressource non renouvelable est en passe de devenir une des ressources d’un nouveau modèle de développement, et cette fois-ci, durable.


Une ambition collective et un processus participatif :

Pour donner corps à la démarche, l’association a fédéré autour de ce projet commun tous les acteurs politiques, institutionnels et associatifs du territoire - depuis les collectivités locales (Région Nord- Pas de Calais, Départements du Nord et du Pas-de-Calais, Communautés d’Agglomération et de Communes, Association des Communes minières…) aux organismes techniques et agences de développement et d’urbanisme (Etablissement Public Foncier, Mission Bassin Minier, Maisons et Cités…), des associations et structures culturelles (Chaîne des Terrils, Centre Historique Minier régional à Lewarde, Culture Commune-Scène Nationale du Pas de Calais…) aux acteurs touristiques (Comité Régional du Tourisme, Comités Départementaux du Tourisme, Offices du tourisme…).

L’association a également souhaité associer et sensibiliser la population à cette candidature afin de ne pas désincarner ce patrimoine qui constitue avant tout un cadre de vie. Depuis janvier 2003, l'association Bassin Minier UNESCO a invité la population locale à constituer des clubs (aujourd’hui au nombre de 25), véritables relais de la démarche de classement mais aussi outils réels de valorisation patrimoniale à l'échelle d'une commune, d'un établissement scolaire,… Structures autonomes, ces clubs rassemblent adhérents, bénévoles, particuliers, professionnels autour d’un thème ou d’un projet lié à l’histoire minière.



Association Bassin Minier UNESCO
4 rue Vasco de Gama
62750 LOOS-EN-GOHELLE
tel : 03 21 70 34 74
fax : 03 21 78 90 22
Courriel : contact@bmu.fr

Président : Monsieur Jean-François CARON,
Maire de Loos en Gohelle, Vice-Président de la
Communauté d’Agglomération de Lens Liévin, Conseiller Régional
Directrice : Catherine O’MIEL (catherine.omiel@bmu.fr)
Chargées de mission : Florence MINI, Marie PATOU
Assistante : Linda KHELIFI
Photo : Marie Patou, Chargée de Mission

1 commentaire:

  1. Je veux partager un témoignage sur la façon dont M. Benjamin m'a aidé avec un prêt de 2000000,00 USD pour financer mon projet de ferme de marijuana, je suis très reconnaissant et j'ai promis de partager cette société de financement légitime à quiconque cherche un moyen d'élargir son projet d'entreprise .la société finance la société. Toute personne cherchant un soutien financier doit les contacter sur 247officedept@gmail.com M. Benjamin est également sur Whatsapp + 1-989-394-3740 pour faciliter les choses pour tout candidat.

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